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25 oct 2017

Commentaires

Laurent

Ce qui manque c'est aussi :
- qu'on crée des Méta-Revues payantes, qui Éditorialisent et Sommairisent des papiers remarqués par une communauté en piochant dans les HAL et ArXiv,
- des États et une Europe qui mettent les moyens d'organiser l'émergence de Méta-revues et Open Access green avec un siège en Europe,
- des bibliothèques universitaires qui s'abonnent à ces Méta-revues,
- que les institutions (CNU, INSERM/CNRS/INRIA, ERC, H20xx...) reconnaissent DES revues Open Access green et Méta-revues (minimum UNE par discipline/communauté scientifique, idéal 2 ou 3) comme des revues de rang A (quitte à faire un peu de discrimination positive au début).
- que ces institutions pénalalisent les rôles (Editors...) chez les éditeurs rapaces (qui échouent à négocier avec Couperin) et sur-valorisent les rôles dans les revues Open Access green et Méta-revues (de qualité) dans l'évaluation des dossiers.
Fight !!!

Marie-Laure Monfort

Bravo

Caroline

Si seulement le HCERES pouvait aussi partager cette vision ! D'autres universités rejoindraient promptement Angers !

Laurent Romary

Bon, pour l'obligation de dépôt, ma maison mère, Inria, est assez à l'aise. Mais oui, on se sentirait un peu moins seuls si les autres institutions suivaient. Pour l'appel de Jussieu, il est justement destiné aux institutions pour leur dire de se bouger le c__ (pour rester dans le ton). La formulation doit permettre aux décideurs de ne pas trop avoir à se décider sur les détails, mais le message est clair: nous allons avoir une série de négociations nationales avec de gros éditeurs dont celui que tu montes en épingle et la conséquence directe de l'appel, c'est de dire: 1) non, on ne veux pas d'une bascule vers un modèle auteur-payeur à budget constant à la mode OA2020 et 2) oui, on veut assumer que la base de négociation est de réduire le chiffre d'affaire pour pouvoir consacrer du budget à autre chose qu'à laisser perdurer un modèle de publication scientifique qui nous fait suffoquer sous plein d'aspects (pas que budgétaire au passage).
En tout cas, c'est mon guide de lecture...
Laurent (tu peux vérifier, j'ai tout sous HAL, sauf les vieux trucs dont je n'ai pas pu retrouver une version numérique, soupir)

Armel Le Bail

Obligation également de déposer les éventuelles données dans les bases de données en accès ouvert pour certaines disciplines où ces données existent et sont malheureusement elles aussi confisquées et commercialisées par des monopoles à but prétendument non-lucratif. Je pense à la cristallographie.

Pierre Mounier

Bonjour,

les points de vue situés et indignés c'est bien mais ça ne suffit pas toujours. Car si on regarde un peu plus loin que le bout de son campus ou de son contexte national, on se rend compte que ce qui est en train de se jouer c'est l'échange d'un big deal pour un autre big DEAL : en gros, tout l'argent des souscriptions payé en APC aux mêmes éditeurs pour qu'il publient en OA. Et là, je ne vois vraiment pas en quoi le dépôt obligatoire en archive ouverte résout le problème : car le problème c'est que pour avoir une chance d'être recruté ou d'avancer dans la carrière, il faut publier dans une revue de rang A, possédée par le même éditeur. Que cette revue soit ou non en OA et que tu aies ou non déposé dans ton archive institutionnelle ne change rien à l'affaire : il faut toujours payer, au même. Et puisque ledit éditeur est en position dominante sans concurrence sur son segment de marché, pour ce qui est de rendre des vrais services à la communauté, ben il s'en bat les c.
C'est ça que dit, en gros, l'Appel de Jussieu. Donc le problème n'est pas que l'OA ne décolle pas. Au contraire, il décolle à toute allure, c'est top, c'est génial ! Et les éditeurs commerciaux sont bien d'accord là-dessus, parce qu'il ont compris que ce qui tient les chercheurs par les c. ce n'est pas l'accès à l'information, c'est l'accès à la labellisation par les revues "prestigieuses" (SHS) / à fort IF (STEM).

Marie-Hélène Baron

Bonjour,
Et à votre collègue, à l'Université de Nantes, dites-lui aussi que si déposer c'est "trop long", "trop compliqué" et qu'"il ne voit pas à quoi cela sert", dites-lui de parler aux bibliothécaires de la BU : on est là pour ça, on attend que cela de les aider... et on peut même vous donner tous les détails sur nos budgets doc. élec. (c'est édifiant aussi).
Merci.

Stéphane Vautier

Une idée comme ça : imaginons que tel paquet de publications ne vaille pas un clou scientifique. Problème : comment se fait-il que ça ne vaille pas un clou (scientifique) puisque c'est fabriqué par des gens dont c'est le métier de faire avancer les connaissances (scientifiques) ? Solution : on met un emballage avec le label "qui vaut le coup" (l'adjectif "scientifique" devenant facultatif). N'est-ce pas le génie du commerce des boîtes à fric, qui réussissent le tour de force de mettre de la valeur (en fric) sur tout ce qu'elles emballent ? Serait-il possible que plein d'académiques aient intérêt à ce qu'on leur fiche la paix sur la vérité (scientifique) de ce qu'ils publient ? Sinon, pourquoi diable seraient-ils aussi zélés pour bosser pour des prunes, euh, non, pour faire bénévolement des évaluations/expertises d'articles qui vont être certifiés "valoir le coup" rien que parce qu'ils participent à une sélection sévère des papiers à publier et qu'ils faut dorénavant les acheter pour les utiliser, ce qui prouve qu'ils ont de la valeur ? (Non non, je ne dirai rien sur les moyens illicites de se les procurer quand même, l'essentiel étant que ces moyens restent illicites.)

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Casssconn
"Mais quiconque affirme qu’il y a de l’argent à faire avec un stock d’ARTICLES SCIENTIFIQUES est soit un idiot, soit un menteur."
Lawrence Lessig. 12 Janvier 2013.
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