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07 avr 2017

Commentaires

Fabien Ratz

Merci pour votre article qui résume très bien les réelles motivations de cette personne.

On remarquera également au mieux le silence, au pire le soutien de classe de la part de ses ami•e•s conservateurs•trices.

Le vilain filloniste

Ujubib et vous-même ne cachez pas être de gauche et on peut lire sur vos murs des prises de parti évidentes. Silvère Mercier a même annoncé être membre d'un parti, et militer pour lui, il y a quelques années.

Avoir des idées politiques et les exposer clairement sur les réseaux sociaux (où on parle aussi de questions professionnelles), ça ne pose problème que quand ces idées sont de droite ?

olivier ertzscheid

Non. En tout cas à moi ça ne me pose pas de problème. Ce qui pose problème c'est quand ces opinions frôlent le délit (rappel : le racisme n'est pas une opinion).
Et accessoirement ce n'est précisément pas le point que je traite dans mon billet. Mon sujet c'est la confusion entre public et privé. Pas la droite et la gauche. Et je m'exprime sous mon vrai nom (moi :-)

Le vilain filloniste

Ces opinions sont ni plus ni moins que celles du candidat de la droite républicaine. Celles de la candidate bien partie pour finir en tête ou deuxième de l'élection présidentielle sont plus radicales encore. Parler de délit à leur encontre montre surtout votre déconnexion totale par rapport au pays. La vôtre, qui enseignez pourtant à la jeunesse, et aussi celle de ces bibliothécaires qui considèrent donc que la majorité de leurs concitoyens ne sont que des racistes qui méritent crachats et insultes.
Et c'est bien le point que vous traitez : vous semblez juger que des opinions de gauche peuvent être émises en public sans problème, mais que des opinions de droite doivent être cachées car elles vont, et c'est bien normal, entraîner un scandale...

J'imagine que la remarque sur votre "véritable nom" s'adresse à Ujubib, qui a lancé le déchaînement de haine et de violence de manière anonyme ?

Frédéric Duton

Merci pour l'article intéressant et bon courage pour gérer les trolls.
Sinon, merci au commentateur ci-dessus de ne pas préjuger de ma conscience de classe. Je suis conservateur de bibliothèque et je ne soutiens en rien les propos de ma collègue du BBF. En plus, j'ai plein de papiers froissés dans mon sac, elle me considérerait sûrement comme étant mal intégré...

Le vilain filloniste

Si vous voulez être honnête, sinon, dénoncez aussi le comportement de cet Ujubib qui poste de manière tout aussi publique des textes qui appellent à la haine de la police et prennent parti de manière problématique dans le conflit israélo-palestinien (devenez pour qui... rien à voir avec du racisme, bien sûr).

Il ne le fait pas au nom de son employeur, me direz-vous. Non, mais BBF woman non plus - les deux citent juste leur employeur et la nature de leur travail dans leurs coordonnées Facebook, comme tout le monde

Ujubib

Je ne m'appelle pas vraiment uju bib et vous ne connaissez pas l'établissement où j'exerce.
C'est comme ça que j'essaye de profiter de Facebook en ne compromettant pas trop mon accueil du public ou mes relations avec mes collègues.
Je ne suis pas anonyme sur les réseaux, j'utilise cette identité depuis peut-être 7 ans sur twitter et 5 ans sur Facebook. Des bibliothécaires, en majorité sous pseudo (bib est un nom de famille très répandu sur Facebook) me connaissent mieux sous ce nom que sous le mien. J'ai un livre dédicacé à uju bib.
Bref j'ai pas aimé ce qu'elle a écrit publiquement, avec son badge Enssib bien visible, et je l'ai dit publiquement (dans un groupe de collègues).

Métier-bibliothécaire

Bonsoir, messieurs-dames. Je tiens à remercier tout d'abord l'auteur du blog, pour son extrême mesure et la qualité de son article également. Les faits se sont exactement déroulés de cette manière. Pour les commentaires que je peux lire suite à cet article : Vous faites mention de "propos haineux". Je suis bibliothécaire moi-même, et le discours haineux, ça fait pas vraiment partie de notre façon de procéder. Nous sommes en général des personnes tolérantes, accueillantes, ouvertes à la discussion. Il s'agit par ailleurs d'un des premiers articles de notre code de déontologie. Au cas où vous ne connaîtriez pas ce code, je vous en donne le lien. Ah oui : dernière chose : notre collègue ne nous a pas jeté en pâture un article posté sur un statut privé. Le statut était tout ce qu'il y a de public. Et c'est ce qui fait l'intérêt de l'article par ailleurs. https://www.abf.asso.fr/6/46/78/ABF/code-de-deontologie-du-bibliothecaire

Ujubib

D'ailleurs il serait intéressant de comparer l'usage de pseudo selon les catégories (les A utilisent plus facilement leur nom que ceux qui ont un chef).

Ujubib

Même les fillonistes de catégorie B utilisent des pseudos (j'en ai dans mes amis Facebook)
;-)

Fabien Ratz

Mes excuses Mr Duton, c'était pour vous réveiller, en attendant vos collègues ;)

Zenodote

Uju bib et moi-même nous affrontons idéologiquement très souvent, même si nous veillons à garder des échanges courtois. Nous connaissons tous deux nos bibliothèques, par contre, il ne nous est jamais venu à l'idée de nous appuyer sur leur notoriété pour parler "d'autorité" sur des sujets idéologiques... c'est une question de devoir de réserve.

espritordu

Certes, l'erreur semble si aberrante qu'on est tenté de leur prêter des intentions plus subtiles ... mais il ne faudrait pas sous-estimer l'incompétence personnelle de ces décideurs bardés de diplômes face à des situations bassement concrètes. J'ai vu des dircom devant un mur Facebook comme une poule devant un couteau.

Le vilain filloniste

Zenodote : où voyez-vous que BBF woman ait parlé d'autorité ou fait appel à son poste pour donner du poids à son propos ?
Elle a parlé personnellement, et son employeur est par ailleurs mentionné sur sa page. Exactement comme notre hôte d'aujourd'hui, exactement comme Uju bib (qui l'a apparemment retiré depuis cette affaire depuis ma remarque mais elle y était bien puisque je l'ai lue alors que je ne le connais pas).

ujubib

LVF : peut-être l'avez vous vue sur une copie d'écran diffusée par un de mes 'amis' facebook plus ou moins bienveillant, puisque je l'ai rendue privée il y a quelques mois (suite à une discussion avec un collègue).
+ : je suis technicien, pas cadre supérieur et j'utilise une identité numérique différente de mon identitée administrative.
Permettez-moi de vous faire une remarque sur la facilité qu'ont les gens de droite à mentir d'autorité...

Ujubib

Bon j'ai repensé à tou-te-s mes ami-e-s de droites (notamment dans le métier) et je pense que j'ai été un peu excessif...

Kanumbib

Cette mésaventure aura permis à tous de bien réviser les notions de public et de privé, et de devoir de réserve ! J'ai bien conscience que cette personne a fait pas mal d'erreurs dans l'utilisation de son compte Facebook. Cette confusion entre un profil laissé ouvert et la mention ajoutée "privé" alors que c'est tout le contraire m'interroge grandement sur la maîtrise de l'outil. Je ne partirai pas dans les diverses interprétations possibles, je ne connais pas la dame. Cette contradiction m'a juste laissée pantoise.

Après, que cette info soit diffusée dans un groupe d'amis par un collègue, soit. Ça reste dans le cadre du privé. Mais j'ai personnellement appris cette nouvelle directement sur mon fil twitter, alors que je connais ni la dame, no ujubib


. Là, on passe sur du public à grande échelle, on double la viralité de Fb. Bien que je comprenne le choc ressenti face à ces publications, je n'ai pas compris pourquoi certains l'ont rendu encore plus public. Pourquoi ne pas avoir discuté avec l'intéressée pour lui faire prendre conscience de ses erreurs ?J'avoue avoir eu un peu l'impression de lire de la presse people, avec le dernier scoop - scandale. Oui ses publications privées publiques liées à son vrai nom et toutes proches de sa fonction étaient malvenues. Mais j'ai lu des réactions incriminant le bbf tout aussi déplacées. Dans le scandale public - privé, certains en ont profité pour faire des amalgames. C'est là où on voit bien tout l'emballement qui peut se produire sur les réseaux sociaux ! Bref, voilà pour vos cours un exemple magnifique d'une mauvaise gestion de son identité numérique !

Mathias

Je suis un peu gêné par l'usage d'une distinction public/privé sur Facebook qui me semble créer plus de confusion que de clarté. Cornélius Castoriadis avait proposé en son temps d'opérer une distinction entre sphère privée (intime), sphère publique (politique), sphère privée-publique (sociale) qui me semble plus opérante. [et, ce serait un peu long à expliquer précisément, on retrouve chez Hannah Arendt ce même type de raisonnement autour de l'Académie comme retrait du politique].

A mon sens, FB relève d'une extension de la sphère privée-publique qui rogne à la fois sur la sphère privée (en particulier parce qu'elle documente les traces de l'intime) et sur la sphère publique (on en a une illustration ici).
Par ailleurs, la bibliothèque ne peut être une sphère publique (elle est de ce point de vue "neutre" et ses agents doivent s'y tenir), mais elle est fondamentalement une sphère privée-publique, ce qui lui confère une certaine éthique (habermassienne ?) d'accueil de tous les publics sans préjugés (c'est un des éléments portés par le manifeste de l'Unesco sur la bibliothèque publique et c'est à ce titre que les propos de la rédactrice en chef de BBF ne sont pas tolérables), mais aussi d'ouverture sur le débat public.

Stéphane Thuault

Les bibliothécaires en pétard

Une bibliothécaire un tantinet raciste ayant publié des « opinions » plus que douteuses sur sa page Facebook, suscite une guerre intestine dans sa communauté et se fait rappeler le nécessaire devoir de neutralité et de réserve » de sa profession par le directeur de l'ENSSIB. Une triste affaire qui a néanmoins un effet collatéral positif, celui d'un début de mobilisation autour des enjeux et des responsabilités de cette noble profession.


http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/04/wtf-bbf.html

Stéphane Thuault

Désolé !!! Je me suis mélangé les pinceaux dans le lien de l'article à transmettre ...

= https://www.politis.fr/blogs/2017/04/les-bibliothecaires-en-petard-34189/

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