Le débat autour du refus du fonds Anne Frank de laisser entrer l'oeuvre dans le domaine public au 1er Janvier 2016 a franchi l'atlantique. Alors que Paris et la France se réveillaient en état de choc, le samedi 14 Novembre, le New-York Times publiait un long article sur le sujet.
Un article qui a connu à son tout un très grand nombre de reprises dans la presse anglo-saxonne : le magazine Fortune, le Time, le Globe And Mail, suivis par de nombreux blogs importants (BoingBoing sous la plume de Cory Doctorrow, Teleread, TechDirt, Publishing Perspectives, ou USA Today).
Les reprises - et le débat - devraient continuer puisque j'ai récemment encore donné une interview au Daily Telegraph et que vient de paraître un article dans The Guardian.
Nicolas Gary sur Actualitté fournit une excellente synthèse des arguments employés outre-atlantique (notamment sur le nouveau statut de "co-auteur" du père d'Anne Frank), et on notera qu'à l'image des nombreuses reprises qui avaient suivi la publication de mon billet, le ton est en général assez véhément ... à l'encontre du fonds Anne Frank.
Les titres sont tous assez explicites et parlent de "Copyfraud", ironisent sur le fait que le journal d'Anne Frank à désormais "un co-auteur" (son père, Otto Frank, qui s'est seulement "autorisé" a effectuer un certain nombre de coupes).
Le combat pour le domaine public continue, il s'internationalise, et c'est tant mieux car nous aurons grand besoin de cette visibilité au 1er Janvier 2016.Pour l'instant, et comme le souligne Numérama, nous nous contenterons de continuer de souhaiter qu'Anne Frank puisse devenir le symbole de l'harmonisation du droit. Ce qui serait, avec son entrée dans le domaine public, la plus belle célébration du 70ème anniversaire de sa mort.
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