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07 avr 2011

Commentaires

Aldus

Formidable d'avoir l'expertise de quelqu'un comme toi, Olivier. Merci pour toutes ses remarques qui vont être lues avec attention, j'en suis sûr!

nicomo

La question de la connexion est tellement significative.
En e-commerce, on a des "funnels" dans lesquels on veut que le client s'engouffre : de la page d'accueil à l'enregistrement à la mise d'un produit dans le panier au checkout, par ex.
Et à chaque étape, un "taux de conversion". Combien de personnes, ayant créé un panier, font bien le checkout. Et quel est le taux de "déchets", i.e. les paniers qui ne sont jamais transformés en achats. Une campagne de marketing ciblée sur ces usagers peut-elle permettre de récupérer leur panier? Avec quel pourcentage de réussite? A quel coût? Dans le jargon : quel est le "coût d'acquisition" (ou, ici, de "rattrapage") du client?

Rendre l'enregistrement de l'usager difficile, voir impossible sans achat, comme c'est le cas ici, c'est une telle énormité du point de vue d'un site de e-commerce... Si on fait du ecommerce on ne peut pas laisser passer un truc aussi important.

On peut avoir de la sympathie pour le projet dans son principe, ça n'enlève rien au problème : ils font un site de e-commerce, et à ce stade au moins, il n'est pas bon.

Virginie Clayssen

Cette rencontre que tu avais organisée à La Roche sur Yon sur "les nouvelles recommandations", c'était déjà il y a trois ans... Le paysage a bien changé depuis, mais les approches partagées ce jour-là demeurent pertinentes.

Je partage ton point de vue sur la nécessité pour de nombreux acteurs de réinventer leur métier, et non de chercher à le transposer exactement dans l'univers du web. Ce que j'observe, c'est une tension croissante entre les projets des "pure players", et l'arrivée des acteurs traditionnels sommés de migrer une partie de leur activité en ligne. C'est au point de jonction entre ces deux types d'acteurs qu'il est le plus intéressant d'observer le mouvement. Rapport de forces, bien sûr, mais parfois aussi échanges, mutuel enrichissement, infléchissement de certains dogmes, surprises. Tout ceci ne peut s'apercevoir si on se contente de se gausser des efforts des uns et d'attaquer la voracité des autres... ce que tu ne fais pas, préférant apporter des éléments d'analyse et de réflexion très utiles et intéressants.

jean-francois

Quel condescendance dans les commentaires (mais pas dans le billet justement bien écrit) !!! 500.000 euros de subventions, des mois et des mois de retard pour une mise en ligne, et soit disant des professionnels derrière ce site, des années de préparation et à peine mis en ligne, déjà le site est dépassé par la concurrence. Ne vous étonnez pas si des gens comme Google, Amazon et Apple ont pris le dessus depuis prêts d'une décennie sur la distribution des produits culturels dématérialisés. Certes, c'est bel et bien l'appat du gain qui les motive mais quelle saine motivation, après tout, dans le mesure où elle profite aux consommateurs. Apparemment "l'expérience utilisateur" n'était pas la préoccupation des concepteurs de 1001libraires. Non, la préoccupation, c'est de maintenir les libraires à flot qui brillent depuis des années dans une inertie consternante. Moi, ma préoccupation, c'est de rendre des textes numériques accessibles au plus grand nombre, et surtout de faire en sorte qu'ils arrivent rapidement entre les mains des lecteurs/consommateurs et d'éviter que cette diffusion soit freinée par des intermédiaires complètement dépassés dans ce qui est pourtant leur mission principale: la médiation sur le Web,

Virginie Clayssen

@jean-francois Il n'y a aucune condescendance dans mon commentaire, et quelques inexactitudes dans le vôtre.
Comment pouvez-vous dire que la mission principale des libraires, dans un pays où le marché du livre numérique atteint à peine 1% du marché global du livre, est la médiation sur le web ? La médiation sur le web est importante, et va le devenir de plus en plus pour les libraires, mais cela n'a aucun sens d'écrire qu'elle est leur mission principale aujourd'hui.

Et affirmer que "peu importe ce qui motive tel ou tel acteur, du moment que cela profite au consommateur" me semble un peu court également. Dans quel monde voulons-nous vivre ? Voulons-nous que l'offre culturelle soit déterminée par deux ou trois acteurs au prétexte qu'ils sont meilleurs développeurs que les autres ? Voulons-nous nous faire dicter nos comportements et nos choix par ces acteurs simplement parce qu'ils savent faire baisser les prix, charger plus rapidement une page web, et nous informer que ceux qui ont acheté X ont aussi acheté Y ? Si vous souhaitez savoir comment Amazon traite les petits éditeurs indépendants, vous pouvez lire ce billet : http://www.guardian.co.uk/books/booksblog/2011/apr/07/amazon-profits-small-publisher-losses

J'admire les performances technologiques et la capacité d'innovation en matière d'ergonomie d'Amazon, tout comme vous. Mais cela ne me conduit pas à admirer naïvement l'ensemble des pratiques de cet acteur. L'industrie du livre est la première des industries culturelles en valeur, et tout est bon ou presque pour capturer ce marché. Vous l'avez remarqué : Amazon ne baisse pas les prix pour nous faire plaisir, Amazon achète des parts de marché pour assoir sa domination sur celui-ci. C'est bien différent.

C'est formidable que de nouveaux acteurs comme vous investissent le champ de l'édition, et proposent des offres 100% numériques. Mais ce serait encore mieux s'ils étaient curieux de connaitre et de comprendre avant de les juger les professionnels qui font un métier proche du leur, bien que sous une forme différente, et sans les mépriser simplement parce qu'ils font ce métier depuis plus longtemps et d'une manière différente. A quoi ce mépris sert-il ? Que fait-il avancer ? Quel besoin de trouver des adversaires, quand il y a tant à apprendre les uns des autres ?

Hubert Guillaud

Oui oui Virginie. La part de livres vendus sur le Net n'est que de 10 %. Mais la part des librairies spécialisées n'est que de 18 % ! La médiation sur le web (et la vague du livre numérique n'a pas commencé chez nous) est donc comparativement assez forte !

http://www2.culture.gouv.fr/culture/deps/chiffres-cles2011/11-livres-2011.pdf

Lionel Dujol

"Passer du service du livre au livre-service". (tiens pour le coup je m'aperçois que je n'avais jamais mis en ligne cet article, ce sera chose faite sur ce blog dès demain :-) "

C'est quand demain ... j'ai hâte de lire cette contribution ;-)

Aldus

Bravo Virginie. D'accord avec toi sur tout. Témoignages aussi du Québec qui nous envie notre librairie/édition indépendante. "Maintenir les libraires à flot qui brillent depuis des années dans une inertie consternante". Est-ce la bonne façon de "comprendre" le livre numérique? :)

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Casssconn
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Botte de foin


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