« Débat avec l'AERES : la faute à pas d'chance ? | Accueil | Autour et atours du livre numérique »

19 déc 2009

Commentaires

François

On oublie souvent que les réseaux pair à pair fournissent une infrastructure quasiment gratuite, qui assure le passage à l'échelle et qui ne peut être contrôlée. Distribuer les livres numériques (au moins les libres de droit) sur une infrastructure de ce type garantirait l'accès, gratuit, partout et sans monopole d'un opérateur. A la BnF d'assurer la pérénité. A la collectivité des utilisateurs d'assurer la diffusion. C'est ce qui se passe déjà avec les distributions Linux et autres logiciels libres.

Olivier

Il y a aussi le système qu’a mis en place spotify : des serveurs centraux qui ont les fichiers, couplés à un système de p2p entre utilisateurs pour augmenter la vitesse et éviter la nécessité de grosse bande passante chez spotify : plus un fichier est lu dans le monde, moins il arrive par le serveur central (c’est aussi ce qui permet la lecture immédiate de fichiers avec spotify), mais c’est le serveur central qui conserve le fichier de référence (avec système de signature, j’imagine), et donc assure la pérennité du fichier. Dommage que ce ne soit pas open source…

JM Salaun

Salut Olivier,

Il est toujours délicat de dire, «le premier», le «seul», on trouve toujours d'autres références ;-) :
http://blogues.ebsi.umontreal.ca/jms/index.php/post/2006/08/29/68-des-millions-de-livres

Ceci dit, sur cette question précise néanmoins l'avantage n'est pas évident. C'est pourquoi je n'ai plus insisté. En effet pour pouvoir être utiles à la traduction automatique et la recherche multilingue, il est nécessaire d'avoir des textes quasi-identiques en plusieurs langues que l'on peut mettre en regard : par exemple les document de l'Unesco, de l'UE ou encore les résumés des articles scientifiques. Pour des livres, le côté interprétatif de la traduction risque d'être plus fort et de perturber les alogorithmes, mais je ne suis pas un spécialiste.

Joyeuses fêtes à toi !

Olivier Ertzscheid

JM Salaun> Merci de me rappeler à un peu plus de modestie. Et pardon pour ce sursaut d'égotisme, qui n'était dû qu'à un ras-le-bol passager de voir certaines de mes analyses trop hâtivement résumées au risque de les caricaturer, comme l'a fait, sans malice, l'ami André sur son blog.
Promis, j'le f'rai plus :-)
Sur le reste, jette un oeil au processus d'amélioration et de correction par les internautes que propose Google sus ses services de traduction. Je pense que cela répond (partiellement) à ton interrogation (mais je ne suis pas spécialiste non plus ;-)

Gunthert

Olivier, désolé de caricaturer tes analyses - il me semblait qu'elles se défendent bien toutes seules. Mais je ne crois pas, comme tu le dis, t'avoir lu trop vite. Au contraire, à te lire et à te relire, c'est bien la petite musique que tu laisses entendre que je pointe dans mon billet.

Par ailleurs, je tiens tes prescriptions, recommandations et autres préconisations pour particulièrement fines et intelligentes. Et donc tout à fait inadaptées au paysage réel de l'édition, qui nous en fait la démonstration tous les jours. En bref, je n'ai jamais dit et ne dirai jamais que tu as tort. Tu as parfaitement raison. Il n'empêche. Et dans ce "il n'empêche", il y a tout le web - le ressort majeur de tous les déplacements des quinze dernières années.

Olivier Ertzscheid

Olivier & François > Oui. Ce type d'architecture est (serait) effectivement une solution intéressante pour les oeuvres libres de droits et (sous couvert d'un changement législatif) orphelines
André Gunthert> Merci de tes précisions. Y'a pas mort d'homme et t'as parfaitement le droit de pas être d'accord avec moi :-) C'est juste que j'étais un peu lassé ces dernières semaines d'avoir 4 ou 5 journalistes au téléphone qui ne semblent retenir de mes analyses QUE le fait que Google Books en veut à notre portefeuille. Ce qui est vrai mais qui est loin à mon avis d'être le plus important. Mais ceci prouve par ailleurs que tu as peut-être raison sur la "petite musique" que je laisse entendre ;-)

B. Majour

Bonjour

"1. que la législation sur le droit d’auteur est, aujourd’hui (deterritorialisation massive oblige) un anachronisme contre-productif pour les premiers concernés (les auteurs)"


Que cela soit clair : Le droit d'auteur est un rempart contre les visées hégémoniques & commerciales de Google.

Si aujourd'hui, on foule au pied le droit d'auteur, demain, on foulera aussi celui de la vie privée. C'est dans la même logique.

Non, tout le monde n'est pas d'accord pour être indexé sur Google (ou/et à l'exclusivité de Google !)

Non, tout le monde n'est pas d'accord pour associer son oeuvre à "Google TM"

Le droit d'auteur, c'est le droit de choisir à qui on confie son oeuvre.

Il ne faudrait pas confondre droits d'auteur et gros sous négociés par les éditeurs (qui ne possèdent eux, qu'un droit temporel assez court pour l'exploitation, mais qui, par le biais des impressions électroniques pourraient s'arroger une durée perpétuelle à pas cher. Dont Google Edition ! qui se profile à l'horizon)

Mais que se passe-t-il quand l'auteur récupère ses droits, hein ?


Eh oui, le droit d'auteur n'est pas cédé pour l'éternité, et il n'y a pas tacite reconduction. Pas sans acceptation des ou de l'ayant droit.

Ce n'est en rien contre-productif.
C'est un droit.

Et un droit d'AUTEUR... enfin, l'auteur apparaît pour ce qu'il a toujours été : le maître de ses oeuvres. Il choisit !

On a trop tendance à l'oublier.
Je choisis où je publie et ce que je publie, et ce que je ne veux plus publier.
C'est un droit !!!

Comme on a le droit de ne pas vouloir afficher sa photo, ou celle de ses enfants, de sa maison, ou autre... à la vue de tout le monde, dans la rue. La rue ou le Web, c'est pareil.

Google se heurte à ce problème, parce qu'il méprise les auteurs (comme beaucoup trop d'éditeurs lorsqu'ils n'informent pas des contrats qu'ils signent avec des tiers, sans demander l'avis à l'auteur. L'auteur, cette cinquième roue du carrosse. Lorsque tous les droits lui appartiennent.)

Et on retrouve ce problème dans les oeuvres "orphelines".
Jusqu'à plus ample informée, et sans auteur avéré, ces oeuvres appartiennent au patrimoine de l'humanité. Ni plus, ni moins.

Google n'a aucun droit dessus.
Et qu'il les numérise ou pas, ça ne lui donne aucun droit dessus.
Ces oeuvres orphelines appartiennent à tout le monde, jusqu'à manifestation de l'auteur.


Et si la BnF se doit de signer quelque chose, ce n'est pas avec Google, mais bel et bien avec les auteurs actuels !

Dans cet aveuglement de la numérisation, on se fourvoie complètement de sens. On renouvelle les erreurs du passé.

La production actuelle est mille fois plus dense que les fonds anciens.
C'est le passé de demain.

Et là, pas besoin de numériser.
Tout est prêt pour créer la bibliothèque du futur.

Que fait-on exactement en ce sens ?
Pourquoi ne regarde-t-on que le passé ?


Si on a vraiment besoin de numériser pour numériser, il suffit de se pencher sur l'intelligence et l'esprit de conservation du Bottom... Le Bottom contre le Up. Soit la population.

Quel chercheur n'a jamais eu envie de dire : mais passez-le-moi votre document que je le numérise une bonne fois pour toute !

Et il est suffisamment d'exemples pour prouver que l'action collective dépasse, et de loin, toute entreprise commerciale.

L'intérêt est un moteur plus puissant que l'argent.

D'ailleurs, qui n'a pas un texte, une oeuvre, ou même plus numérisés sur son ordinateur.
De quoi alimenter un pot commun.

Encore faut-il apprendre à le fédérer, à l'ouvrir, à l'organiser, et à perdre cet idéal que l'Etat peut tout ou ne peut rien. L'Etat, c'est nous ! (et pas seulement les fonctionnaires)

L'Etat, c'est nous !

Nous pouvons ce dont nous avons l'ambition.


Bien cordialement
B. Majour

noraseo

thanks nice posts..

seo

Thank you,good works.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Casssconn
"Mais quiconque affirme qu’il y a de l’argent à faire avec un stock d’ARTICLES SCIENTIFIQUES est soit un idiot, soit un menteur."
Lawrence Lessig. 12 Janvier 2013.
Le blog d'un maître de conférences en sciences de l'information.
Réflexions, analyses, signalements, opinions.

"Where is the Life we have lost in living?
Where is the wisdom we have lost in knowledge?
Where is the knowledge we have lost in information?"
T.S. Eliot, in Choruses from The Rock (1934)

Where is the information we've lost in Google ?

Botte de foin


Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons. Vous pouvez donc les reproduire, les distribuer ou les communiquer à condition :
  • de citer l'auteur
  • de ne pas en faire d'utilisation commerciale
  • d'appliquer ces mêmes conditions à toute création qui résulterait d'une modification, transformation ou adaptation d'éléments tirés de ce blog.

septembre 2022

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30    
Identité numérique et e-reputation :
DÉCOUVRIR COMMANDER OU LIRE EN LIGNE L'OUVRAGE