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23 avr 2009

Commentaires

Pierre

ce billet m'a fait penser à cet autre baptisé "Optimisation des ressources de l’Etat français"

http://tomroud.com/2009/03/31/optimisation-des-ressources-de-letat-francais/

:-)


Hubert Guillaud

Très amusante expérience.

Mais il y a certaines revues, qui mêmes derrière une barrière payante, proposent leurs articles au format électronique (parfois à 15 euros l'article unitaire d'ailleurs !). Le problème que tu dénonces est donc spécifique à l'absence de politique éditoriale numérique de certaines revues : qui n'offrent pas d'accès en ligne à parution, ou n'autorisent pas de dépôt de preprint.

Reste que les variantes pour lesquelles optent beaucoup de revues ne facilitent pas toujours l'accès libre, immédiat et intégral à l'article. Et dans ces trois adjectifs, se cache trois politiques différentes avec des obligations différentes. L'accès libre, gratuit, je pense que ce n'est pas nécessairement une priorité pour tous, pour autant que l'accès aux articles unitaires ne soit pas proposé à un tarif abhérent, comme c'est trop souvent le cas. L'accès intégral ou pas, comme tu le dis entre dans une autre catégorie, celle de l'indexation. Et on sait là que la demande d'indexation est forte, car elle importe sur les facteurs d'impacts et autres outils de mesure des chercheurs, des labos, des revues et des universités. De ce côté là, les chercheurs n'ont pas à transiger. Aucun délai n'est acceptable. Enfin, l'accès immédiat ou différé, aujourd'hui, dépend des politiques économiques des revues, alors que ce contexte économique ne devrait pas influer. Un article devrait être accessible immédiatement dès qu'il est éditorialisé (même d'une manière payante), sans même tenir compte de la date de parution de la revue papier : à quoi servent les délais d'attentes ? Pour quels raisons sont-ils mis en place ? Même les raisons économiques ne tiennent pas, puisqu'on pourrait tout à fait imaginer que les articles soient disponibles à l'achat en version numérique avant d'être disponible au format papier.

Bref, je suis assez d'accord avec toi. On coupe aujourd'hui délibérément la science de ses capacités de transmission et de fabrication, pour des raisons qui ne sont ni économiques (puis qu'on pourrait vendre des articles immédiatement) ni scientifiques.

Hubert Guillaud

Tu aurais tout de même pu mettre le lien vers l'archive ouverte de ton article ;-).

Olivier Ertzscheid

Hubert> Hein ?! Quoi?! Un article de la prestigieuse revue Hermès en Archive Ouverte 2 ans avant le délai légal autorisé ?! Houlalalala. J'espère que ça ne va pas s'ébruiter. ;-)

manhack

J'ai pour ma part proposé aux éditeurs de mettre en ligne l'article que j'ai écrit pour ce même n° d'Hermès, en arguant que cela contribuerai à faire connaître ledit n°, mais aussi que j'en détenais les droits moraux...: http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/22/comment-contourner-la-cybersurveillance/

Cela dit, je ne suis pas non plus un "chercheur"...

Louise Merzeau

Olivier, je comprends ton coup de gueule
(je passe moi-même mon temps à préconiser la publication des articles de revue en ligne).
Mais on pourrait inverser ton propos, et se réjouir que des auteurs et des sujets aussi "numériquement marqués" aient (enfin) droit de cité dans cette prestigieuse revue papier... C'est une accélération sans précédent de l'institution !
Plus sérieusement, en plus des remarques très pertinentes de Jean-Michel Salaün, il faut aussi admettre qu'une revue fonctionne sur une logique de rassemblement et de capitalisation des articles. Elle est donc logiquement peu disposée à voir ses papiers s'envoler chacun de son côté. Sa plus-value, c'est son sommaire (sa somme), et pas seulement la diffusion ponctuelle de tel ou tel texte. En tant que coordinatrice du numéro, je tiens moi-même à ce que cet ensemble garde sa cohérence.
Tout ceci étant dit, libre à chaque auteur de diffuser son papier comme il l'entend, par la bande (passante), comme toi et moi le faisons déjà...

Olivier Ertzscheid

Louise> A mon avis ton argument de la cohérence ou de la somme ("summae") ne tient pas : la cohérence pourrait être également préservée si l'ensemble des textes était disponible en archive ouverte ;-) Lesquelles archives disposent d'ailleurs de la possibilité de créer des "collections", c'est à dire de retrouver toutes les communications d'un colloque ou tous les articles d'un numéro de revue.
Par ailleurs, je suis convaincu que le libre accès immédiat aux résultats de la science est aujourd'hui un combat de première importance, pour les chercheurs, leurs institutions ... et "leurs" revues. Et je pense donc que l'on ne peut plus se contenter de "bricoler", chacun faisant ce que bon lui semble, avec ou malgré le contrat d'édition signé. Si l'on veut avancer, il FAUT tenir une position dure et systématique pour obliger les éditeurs et les revues à basculer vers l'open access. Et refuser d'y publier quand les mêmes éditeurs n'acceptent pas un addendum minimum au contrat d'édition addendum permettant à l'auteur de garder "quelques" droits sur SA production et la possibilité de l'archiver, dès publication, en archive ouverte.
(c'est mon côté dangereux gauchiste assumé de l'open science ;-)

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