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10 sep 2008

Commentaires

paul2canada

> la construction d'une heuristique de la preuve, de la traçabilité de la preuve
...
> redonne à chacun, à chaque contenu, à chaque fragment de contenu, la part d’autoritativité** qui lui incombe

Après décryptage, implémenter une traçabilité comme dans l'alimentaire pour trouver la source et les étapes de sa fabrication si j'ai bien compris votre idée. De là on a plus d'éléments pour juger s'il s'agit d'une preuve ou d'un artéfact volontaire ou involontaire.

"construire" une heuristique de la preuve.
Ça me rappelle un billet de Martin Lessard sur ce qui donne de l'autorité à un blogueur. C'était intéressant mais à double tranchant quand c'est publié car on peut abuser même des spécialistes pressés quand on connait bien ces apparences d'autorité (compétence). Délicat d'évaluer à priori le bilan des avantages et inconvénients.

Ça me rappelle un bon documentaire humoristique "The Yes Men" qui ont utilisé des apparences d'autorité et des artéfacts technologiques.
http://www.imdb.com/title/tt0379593/

il y a les sciences dites exactes qui peuvent sanctionner par la démonstration toutes ces dérives et d'autres qui sont +/- obligés de composer avec.

Bon séminaire !

PS: j'ai repris votre définition d'artefact.

florence meichel

Une application qui illustre de ce que tu appelles les technologies de l'artefact :

http://sylvaindrapau.com/web2/spinspotter-modifier-texte-site-web-screencast/

Hubert Guillaud

Salut Olivier...

J'ai besoin de quelques éclaircissements, car j'avoue ne pas tout comprendre. Je ne vois pas bien le passage que tu dessines entre les "technologies de l'intelligence" et les "technologies de la capillarité". J'ai un peu l'impression que tu parles de deux choses différentes, et ne vois pas en quoi le second empiète sur le premier. Pour le dire autrement, j'ai du mal à voir en quoi les technologies de "traçage" remettent en cause celles de la coopération.

Sur la seconde notion, j'ai un peu l'impression également que les deux vivent en parallèle. Les technologies de l'artefact ont toujours existées, elles ne font que se répandre un peu plus profondément en allant toujours un peu plus loin d'ailleurs dans les artefacts technologiques (on peut tromper des algorithmes et des bases de données désormais).

Quant à la construction d'une heuristique de la preuve, j'ai un peu l'impression que c'est un vain rêve... Un peu comme si la technologie pouvait résoudre des enquêtes. Hormis dans les séries télé, on sait bien que c'est extrêmement rare quand la vérité (la preuve) vient de la technologie. La plupart du temps, c'est l'aveu qui tient lieu de preuve.

Comme quoi quand on ne fait qu'aborder, on laisse toujours des choses en suspend.

Olivier Ertzscheid

@paul et florence > Merci pour les liens
@hubert>
1. ce billet était un petit teasing à chaud de l'intervention que je suis en train de préparer (laquelle intervention sera plus explicite ... enfin j'espère) ... je ne vais pas t'apprendre que j'aime bien me servir d'Affordance pour tester des concepts et des idées ;-)
2. Sur ta première remarque (et étant entendu que le contexte du séminaire dans lequel je cause demain est celui de l'enseignement d'une culture de l'information), j'indique en fait - à destination du public de formateurs et de didacticiens qui assistent à ce séminaire - que les technologies de la capillarité et du traçage me semblent aujourd'hui dominer (ou être prédominantes) par rapport aux technologies de l'intelligence/coopération. Mon idée plus complète est de mettre en balance 2 "indices" : celui de la coopération (dont tu sais qu'elle est faible même si "la force des coopérations faibles ...") et celui du traçage, qui s'amplifie dans tous les outils à vocation coopérative, et ce pour de bonnes ou de mauvaises raisons (c'est un autre débat)
2. sur ton second point, les technologies de l'artefact ne sont effectivement pas "nouvelles". Il y a toujours eu des détournements de média, quelque soit le media. Ce qui me semble nouveau c'est la banalisation "technologique" de ces technologies et leur large bascule dans des usages de plus en plus massifs (les photoshop naked CONTEST étant à ce titre et de mon point de vue, assez caractéristiques)
3. sur l'heuristique de la preuve en revanche, pas d'accord. Tout au moins pour la sphère documentaire. Pour ne prendre qu'un exemple, toute la "génétique documentaire" (analyse des brouillons et manuscrits d'auteurs) a permis de déboucher sur d'importantes "preuves" littéraires. Il ne s'agit pas (dans mon esprit) de laisser à la technologie le soin de fournir les preuves, mais de "réinstrumentaliser" les outils technologiques pour venir étayer un faisceau plus étendu de "preuves" et de traces documentaires.
Bref comme tu l'auras compris, tout cela est encore un peu confus, mais j'ai heureusement toute la nuit pour finir de préparer mon exposé ;-)
Merci à toi de veiller au grain et de me rappeler qu'on n'est pas sur un Skyblog :-))

Hubert Guillaud

hum. On connaît la difficulté de la génétique documentaire à l'heure des outils électroniques qui tend à faire disparaître beaucoup de traces (écrasant le versionning notamment), mais en même temps permettant de chercher dans des corpus de données plus nombreux et plus facilement (par leur numérisation).

Reste que la preuve va tout de même être de plus en plus difficile à faire saillir, avec des technologies de l'artefact de plus en plus généralisées, non pas seulement au niveau logiciel (photoshop), mais au niveau matériel : voir par exemple, ces innovations dans le domaine de la photo, notamment l'appareil qui prend 10 photos de groupe à la suite pour créer une photo où tout le monde sourit : http://technology.newscientist.com/channel/tech/dn14736-the-future-of-photography-part-2.html).

André Gunthert nous dirait certainement que la photographie a toujours été utilisée pour nous mettre en scène (peut-être pourrait-on dire d'ailleurs la même chose de l'écriture). Les preuves me semblent-ils vont être vraiment difficile à établir. A moins que nous forcions ces appareils à devoir garder trace de ce qu'ils font (par la loi ou la réglementation). Encore faudrait-il que ce soit la priorité d'une instance de régulation quelconque... Mais je ne vois pas laquelle ?

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