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04 sep 2008

Commentaires

JM Salaun

Salut Olivier,

Plusieurs remarques.

J'ai employé le terme danseuse (pour le livre) en contrepoint à celui d'entraîneuse (pour la presse). Isolé, le terme prend une force qu'il n'avait pas dans mon esprit. L'idée était de montrer que l'on ne peut réduire la stratégie de Google à une seule logique. Si la firme a un cœur de métier, elle fait face à des partenaires/concurrents hétérogènes, dans leurs contraintes techniques et dans leurs modèles d'affaires, et c'est une erreur de croire que le pragmatisme de Google ne se décline pas différemment selon les branches de l'industrie documentaire. Google, par exemple, ne constitue pas un fond de presse. Les différences de stratégies sont tout aussi sensibles dans la relation avec l'audiovisuel ou encore sur les encyclopédies.

Par ailleurs, le contrat avec Lyon porte sur les livres anciens. Pour le moment, la qualité de la numérisation de Google ne permet pas de penser que sur ce type de livres la recherche plein texte sera d'une grande efficacité, mais j'admets qu'il s'agit de spéculation ici de ma part. Tout comme l'avis de Jean-Claude que tu reproduis reste spéculatif, car il ne connait pas la réalité des clauses du contrat signé entre les parties.

Enfin, pour ce qui concerne la position de Google sur le livre, je crois qu'il s'agit aujourd'hui (le projet initial pouvait être différent) avant tout d'éliminer toute concurrence en plaçant hors de portée le ticket d'entrée en attendant les résultats des procès en cours avec les éditeurs. La position de Google pourra évoluer à l'avenir.

Je crois surtout que maintenant, il faut arrêter de se faire peur avec des grandes envolées qui ne nous amènent pas très loin, et analyser plus finement les situations, sans prétendre avoir forcément raison dans mon analyse actuelle.

Olivier Ertzscheid

Jean-Michel> Message bien reçu. Je ne prétends pas non plus détenir la vérité en la matière. Côté "grandes envolées" (celle de Jean-Claude et probablement certaines des miennes), je reste en revanche convaincu que le risque d'eugénisme documentaire est réel même s'il n'est pas immédiat et même s'il peut encore largement être circonscrit. Sans entrer dans une analyse "fine" des situations, ma crainte est que l'on ne mesure pas suffisamment l'impact du mouvement actuel de "cloud computing" dans le domaine de l'économie de la connaissance en général et sur le circuit de distribution des industries culturelles en particulier.

Clément Laberge

Bonjour Olivier,

Autre exemple/explication de ce qui intéresse Google avec ces/ses projets de numérisation massive:

http://www.parc.com/cms/get_article.php?id=772

paul2canada

A propos de flux, étant donnée la longueur de vos textes et la largeur étroite du blog Typad :( je lis en pleine largeur avec un lecteur RSS/atom NewsFox (plugin firefox).

il faudrait connaitre les conditions précises du contrat.

Quand on pense à la technologie simple mise en œuvre pour le scan et le nombre de gardien dans les musées qui se tournent les pouces, il y a de quoi faire ce travail colossal avec tous les fonctionnaires français qui s'ennuient au travail ou des emplois jeunes.

Est ce que l'entrée des musées nationaux français est gratuit pour les touristes ? Non c'est payant. Google va ramasser les revenus d'entrée avec la publicité sans parler des autres possibilités dérivée$.

Paulette Lhote

Mon cher paul2canada,
En tant que fonctionnaire français, je n'ai pas vraiment le sentiment de me tourner les pouces et les emplois jeunes sont supprimés.Oublie les clichés, trolle un peu moins et essaye d'être clair : je ne vois pas où tu veux en venir.

Emmanuel

Si les clauses du contrat mentionnées plus haut n'ont pas été discutées et renégociées il y a de quoi s'inquiéter. La propriété du produit de la numérisation et les droits d'exploitation sont evidemment le coeur du probleme dans le contrat. Cela équivaut à ceder les droits de distribution à Google. C'était deja le probleme en 2005, qu'avons nous fait en 3 ans??.
http://ecosphere.wordpress.com/2005/06/17/google-bnf-bibliotheque-numerique-jeanneney/

paul2canada

A ma chère Paulette Lhote,
Je ne permettrai pas de "troller" sur le blog d'Olivier Ertzscheid que j'estime. Mais je me réserve l'usage de l'humour.

Je suis désolé mais vous ne pourrez pas suivre cette formation de numérisation informatique réservée uniquement aux fonctionnaires qui seront volontaire pour ce travail ET qui ont une charge de travail actuelle suffisamment réduite comme les nombreux gardiens du musée du Louvre.

Emmanuel a développé mon expression "autres possibilités dérivée$"

Pierre

Bonjour Olivier, je ne comprends pas la crainte liée au mouvement de cloud computing : quel lien entre l'externalisation 'dans les nuages' des capacités de calcul, de bande passante ou de stockage et l'eugénisme documentaire? On peut très bien imaginer que ces capacités soient gérées par un acteur du cloud computing autre que Google, comme Amazon qui n'a pas intérêt à privatiser la connaissance, mais exclusivement à rentabiliser des coûts de structure non exploités, non?

Jacques

"GoogleBooks tient également une place de choix dans l'écosystème algorithmique de la firme : la base de connaissance ainsi constituée n'est probablement pas étrangère aux remarquables capacités de traduction automatique du même Google."

Pour l'heure, je ne suis pas du tout impressionné par les "remarquables capacités de traduction automatique" de Google.
Je les trouve même décevantes même pour les demandes de traduction où le contexte ( site Internet) est relativement précis et des copuples linguistiques (EN vers FR, ou FR vers EN) très fréquents.

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Casssconn
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Lawrence Lessig. 12 Janvier 2013.
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